Par cette ultime opération, les gouvernements les plus néo-libéraux livrent au marché le plus sauvage et aux multinationales, les travailleuses et les travailleurs déjà soumis une exploitation effrénée dans le modèle dérégulé de l’économie des plateformes.
Le gouvernement français aura donc tout fait pour gagner des soutiens européens à sa lubie de troisième statut trompeur, intermédiaire entre le salariat et le travail indépendant, visant avant tout à priver de droits des travailleuses et des travailleurs exploitées par des entreprises avides de profit.
La CGT s’élève contre ce recul et demande de revenir au texte initial de compromis qui mettait en avant la présomption de salariat, l’inversion de la charge de la preuve, un rôle accru des inspections sur le lieu de travail en cas de reclassement d’un travailleur, l’interdiction des licenciement automatisés par les algorithmes, l’information des travailleurs sur le fonctionnement de la gestion algorithmique, l’interdiction du traitement de certaines données personnelles, dont les conversations privées et celles permettant le profilage.
Avec le mouvement syndical européen, la CGT demande dès lors à la présidence belge de l’UE de respecter le compromis initialement atteint et de le transformer enfin en une directive de progrès social au service de la réalisation effective des droits des travailleuses et travailleurs des plateformes.