Un plan d’actions syndicales pour l’industrie et l’environnement

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Face à l’urgence climatique et à la désindustrialisation, nous devons transformer en profondeur nos modes de production et de consommation

Nous devons sortir du productivisme low-cost pour une production de qualité, durable et une vraie économie circulaire. Cela passe par une vraie planification démocratique pour, à partir des besoins de la population, construire des filières industrielles cohérentes avec une stratégie de moyen terme. 

C’est dans ce contexte que la CGT a décidé  « d’Anticiper, proposer, agir et lutter pour ne plus subir les mauvais coups des politiques libérales et du patronat » a expliqué Sébastien Menesplier, secrétaire confédéral en charge des questions d’environnement et de la transformation de l’appareil productif.

Donner la parole aux salarié·es

Pour dépasser les oppositions entre le social et l’environnemental, pour éviter le greenwashing, en décalage complet avec la réalité, le plan d’actions syndicales CGT pour l’industrie et l’environnement, propose de partir du travail, en donnant la parole aux premiers experts : les salarié·es. 

L’ambition est de leur donner les moyens de construire des propositions pour limiter l’impact de leur entreprise sur l’environnement. 
Ce plan d’actions est indispensable pour mener un travail conséquent de prise de conscience des travailleuses et des travailleurs sur la situation industrielle et environnementale dans les territoires et les entreprises.

Organiser des Etats généraux dans chaque région

La confédération propose d’organiser des états généraux similaires dans chaque région, entre les Fédérations, les Unions Départementales et les syndicats, avec l’appui des comités régionaux pour assurer la coordination d’une construction revendicative.
La CGT va outiller ses militants pour réaliser un travail indispensable à la réindustrialisation des territoires pour la réponse aux besoins.

→ À cette occasion, un site dédié de la CGT est lancé pour suivre toutes l’actualité CGT sur ces questions

Outiller les militant·es

Le plan d’actions syndicales pour l’industrie et l’environnement repose sur la formation des militant·es pour combattre la minimisation des enjeux environnementaux organisée par le patronat et le gouvernement. 
La CGT met à disposition des syndicats un outil pour évaluer l’impact environnemental de l’entreprise et recueillir les propositions des salarié·es. 

Ce radar « travail environnement » a été créé par l’Ugict. L’ambition est de travailler un futur alternatif à partir de projets qui transformeront l’appareil productif.

Identifier les réponses

Ce travail de mise en commun des réalités territoriales permettra d’identifier les réponses à apporter aux besoins et les luttes à mener à court, moyens et long terme.

La réindustrialisation de la France et de l’Europe est impérative pour relever les défis environnementaux et l’aménagement des territoires. Il est aussi question de répondre aux besoins humains : 

l’énergie, l’eau, les logements, les transports,l’alimentation,la santé. 

Il est nécessaire de relocaliser, centrer notre industrie sur la réponse aux besoins des populations pour garantir notre souveraineté.

Interpellation des candidat·es aux européennes

Cette politique industrielle se construit pour partie au niveau Européen. Elle nécessite des normes environnementales et sociales fortes en rupture avec le dogme de la concurrence libre et non faussée qui n’est rien d’autre que la généralisation du dumping social. 

En effet, la première zone de délocalisation c’est l’Europe, une Europe qui héberge de nombreux paradis fiscaux. C’est dans ce contexte que la CGT a décidé d’interpeller les candidat·es aux élections européennes. 

La sécurité sociale professionnelle environnementale

Cette proposition de la CGT prend tout son sens au vu de la nécessité de transformer en profondeur notre industrie. Pour sortir du chantage à l’emploi et éviter que ce soit, comme aujourd’hui, toujours les travailleuses et les travailleurs qui payent la facture.

L’objectif est de sécuriser l’emploi et les garanties professionnelles des salarié·es, de les former pendant que l’on transforme leur industrie.

Très concrètement, cette sécurité sociale professionnelle pourrait prendre la forme d’un fond mutualisé pour les transitions environnementales et économiques dont la mise en place serait obligatoire au niveau de chaque branche professionnelle, financé par une contribution de 1,5 % de la masse salariale des entreprises de plus de 250 salarié·es, elle pourrait rapporter près de 2 Milliards chaque année.  

 

→ Pour aller plus loin sur le sujet, accéder à l’interview de Sophie Binet dans Reporterre