Victoire pour les agent·es du Panthéon

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On ne se met jamais en grève par plaisir.

Les portes du Panthéon sont restées porte close du 22 au 25 avril derniers. Depuis près d’un an, les agent·es exprimaient des revendications, mais jusque-là se contentaient d’écouter sans réagir. « Alors, on subit, on prend sur soi, jusqu’au jour où on atteint « le trop-plein » » formule Sophie Méreau, co-secrétaire générale CGT du Centre des Monuments Nationaux. Et, c’est ainsi que 90 % des agent·es du Panthéon présent·es se sont mis en grève.

 

Ce mouvement souligne le malaise général du personnel du monument. 

« Y’en a marre » d’être payé au lance pierre en tant qu’agent·e d’entretien pour nettoyer du matin au soir un lieu qui accueille, en moyenne, plus de 3000 visiteurs par jour (+ 44% de fréquentation en 3 ans). Le personnel dénonçait également les cadences infernales à la billetterie et à la boutique, dans le froid, sans bouger, quand on est agent·e d’accueil ou surveillant·e. La question du travail de nuit ou des heures supplémentaires non majorés alimentaient aussi le mécontentement. En effet, par manque de personnels dédiés ou d’investissements dans l’entretien et l’aménagement conforme du monument (porte de 300 kilos qui se détache, chutes de pierres à l’intérieur ou à l’extérieur du bâtiment), les agent·es ont peur pour leur sécurité ou celle des usager·es.

Un engagement pour l’avenir

Après 4 jours de grèves, la CGT, les agents du Panthéon et son administration, ont signé un protocole de fin de grève, qui répond à l’ensemble (ou presque) des revendications des agents en termes de recrutement, de rémunération et de conditions de travail et « engage sur l’avenir », précise Jean-Élie Strappini, co-secrétaire de la CGT des Monuments Nationaux. Les agent·es ont obtenu non seulement des effectifs supplémentaires, mais aussi des engagements pour leurs conditions de travail et des mesures de reconnaissances ( Lire ici les revendications obtenues)

« Un véritable travail collectif »

Une réelle satisfaction pour la CGT alors que ce protocole a été co-écrit par les agent·es syndiqué·es ou non, des représentant·es CGT et la direction. Pour Jean-Élie Strappini « on ne peut pas prendre de décision à la place des agents. »