À la suite d’une énième réunion de négociations annuelles obligatoire infructueuse, les salarié·es de la clinique d’Aressy de Pau (64) sont entré·es en lutte.

Le 6 novembre, elles et ils ont voté la grève, qui a débuté sur le champ, suivie par 80 % des effectifs. Leurs revendications étaient claires : l’attribution de primes, la mise en place de l’intéressement et l’amélioration des conditions de travail avec maintien et création de postes.

La direction, suivant les ordres du groupe Elsan (propriétaire de la clinique), a joué le pourrissement tout au long du conflit, faisant la sourde oreille face aux légitimes revendications des salarié·es. Le groupe est malheureusement coutumier de ce genre de pratiques, sans la moindre considération pour les usager·es de ses services – le bien-être des actionnaires est sa priorité…

Une victoire durement acquise

Cette stratégie n’aura néanmoins pas suffi à mettre à mal la détermination des salarié·es grévistes, qui a fini par faire plier la direction. Le 20 novembre au soir, ce conflit de quatorze jours a trouvé une issue positive avec la signature d’un protocole de fin de conflit et l’obtention, pour les salarié·es :

d’une prime « partage de valeur » et d’une prime « complément transport » de 200 euros chacune ;
d’une prime au pied levé de 75 euros ;
de l’engagement de négociations pour la mise en place de l’intéressement ;
du maintien et de la création de postes d’aides-soignant·es, de secrétaire et de diététicien·ne.

La lutte a donc payé face à une direction pourtant rompue à l’art des basses manœuvres. Organisé·es, uni·es et déterminé·es, les salarié·es de la clinique d’Aressy l’ont emporté.