Tant qu’il n’y aura pas de réponse aux urgences sociales nous ne sortirons pas de la crise démocratique
La CGT réclame l‘abrogation de la réforme des retraites, imposée par le passage en force d’Emmanuel Macron, qui l’a conduit à être sanctionné dans les urnes et est à l’origine de la crise démocratique.
Pour la CGT, la suspension de cette réforme ne peut être qu’une étape vers son abrogation
Le 5 juin dernier, les députés ont voté extrêmement largement une résolution demandant l’abrogation.
Emmanuel Macron a été élu en 2022 pour faire barrage à l’extrême droite. Au lieu de cela, il a mis en place sa réforme des retraites et une politique de l’offre au service des grands patrons. L’extrême droite n’a jamais été aussi forte en France, le président doit revenir à ce pourquoi il a été élu, c’est à dire faire barrage à l’extrême droite et répondre à l’urgence sociale.
Une majorité de députés ont été élus en juin dernier grâce à une mobilisation exceptionnelle des électeurs
Ils ont été élus avec deux exigences, l’exigence de changement de politique économique et sociale, et l’exigence de faire barrage à l’extrême droite.
Le financement de l’abrogation de la réforme des retraites est une opération pièces jaunes à l’échelle du budget de l’état
François Bayrou cherchait 45 milliards d’euros pour le budget, l’abrogation couterait 3 milliards d’euros en 2026. La CGT porte une proposition très simple pour la financer : élargir l’assiette de cotisations en intégrant l’intéressement, la participation et les primes ; ce qui créerait des ressources supplémentaires et de nouveaux droits pour les salarié·es.
Si il y avait un blocage de la réforme, il devrait se faire à la situation d’aujourd’hui et non celle du 1er janvier 2026
Il faudrait un retour à un départ en retraite à 62 ans et 9 mois et non 63 ans comme cela a été évoqué, et porter à l’ordre du jour une abrogation extrêmement rapide.
La politique de l’offre portée par Emmanuel Macron est un fiasco économique
Depuis un an et demi la CGT a recensée plus de 450 plans de licenciements, malgré les 211 milliards d’euros d’aides accordées aux entreprises sans conditions ni contreparties. Il faut mettre à l’ordre du jour une refonte du modèle productif, et centrer les aides sur les petites et moyennes entreprises qui en ont davantage besoin plutôt que d”accorder de fortes baisses d’impôts aux grandes entreprises et aux plus riches.
Ce n’est pas possible qu’il y ait un budget pour 2026 qui fasse encore passer les travailleurs et les travailleuses à la caisse
Il faut soutenir les travailleurs et les travailleuses, les salaires n’ont toujours pas retrouvés leur niveau de 2020. Il y a des marges de manœuvre à aller chercher dans ces 211 milliards d’euros d’aides accordées aux entreprises sans conditions ni contreparties.
Cinq gouvernements sont tombés en 2 ans à cause de la violence sociale de leurs politiques, nous avons besoin d’un gouvernement qui ait le courage d’affronter les grandes entreprises et les plus riches en allant taxer leur patrimoine.
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