“Le vote à l’Assemblée ne constitue pas une suspension de la réforme, mais un simple décalage”
Sophie Binet a insisté sur la nécessité de l’abrogation complète. Si cette mesure permet à cinq générations de partir à la retraite trois mois plus tôt, elle ne change rien au fond du problème : l’âge légal de départ à 64 ans reste gravé dans la loi. La CGT réclame une vraie suspension de la réforme avec le retrait des 64 ans de la loi pour tout le monde.
La CGT appelle les parlementaires et le gouvernement à abroger sans attendre l’ensemble de la réforme des retraites ou à organiser un référendum pour permettre enfin aux français·es de s’exprimer.
40 milliards de cadeaux fiscaux aux entreprises
Alors que le président du MEDEF a qualifié le report de la réforme d’ “hérésie” Sophie Binet a rappelé que ce sont les entreprises qui sont responsables du déficit alors qu’elles ont bénéficié chaque année de 40 milliards d’euros de baisses d’impôts depuis 2017 et que dans le même temps tous les droits des travailleurs·euses ont été mis à mal.
Le 2 décembre, une mobilisation contre une série d’horreurs : “ils ne reculeront que si nous nous mobilisons”
L’objectif affiché est de mettre le débat budgétaire “sous la pression de la mobilisation” et les motifs de colère sont multiples :
- La suppression de 3000 postes dans la Fonction publique et notamment dans l’Éducation nationale, à France Travail, aux Finances publiques, dans les organismes de Sécurité sociale…
- Le gel du salaire des agent.es de la Fonction publique qui a déjà baissé depuis vingt ans de 23 % en euros constants ! La baisse des moyens des services publics notamment des universités, des collectivités territoriales, de la culture, de la santé, de l’action sociale, ainsi que la baisse des dotations aux associations…
- La taxation des malades avec le doublement des franchises médicales qui pourraient atteindre 350€ par personne, l’augmentation des frais de complémentaire et l’explosion des dépassements d’honoraires,
- La limitation à 15 jours des arrêts maladie et à 4 mois des arrêts en accidents du travail / maladies professionnelles (ATMP),
- L’année blanche et le gel des pensions de retraites jusqu’en 2030, ainsi que de toutes les prestations sociales (APL, allocations familiales, bourses étudiantes, AAH, RSA…). Sous la pression, le premier ministre s’est engagé à y renoncer mais nous n’avons aucune garantie solide à ce stade,
- La baisse du budget des hôpitaux et des Ehpad alors qu’ils sont déjà contraints de fermer de nombreux lits,
- Une forte baisse des allocations familiales pour les parents d’enfants de plus de 14 ans…
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