Uni·es et déterminé·es, les salarié·es de B & M ont obtenu gain de cause

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« On n’est pas là pour ramasser les miettes ! » déplorait François Bany, délégué syndical CGT de B & M France SAS (ex-Babou) dans les colonnes de La Montagne. Et pour cause : la direction de la société de grande distribution a posé sur la table des NAO une augmentation de 1,3 %, prétextant ne pas disposer des moyens financiers pour proposer plus. Le jour même, l’entreprise annonçait un reversement de 179 millions d’euros à la holding londonienne.

Grève illimitée pour de meilleurs salaires

Face à la proposition dérisoire de l’entreprise, bien loin des revendications recueillies auprès des salarié·es, les syndicats ont décidé de monter le ton. Le 13 janvier dernier, la CGT et la CFDT ont organisé une assemblée générale, à l’issue de laquelle elles ont appelé à une grève illimitée des 500 salarié·es du siège et des entrepôts, et des 50 magasins intégrés en France – grève qui a débuté le 16 janvier suivant.

Deux jours de grève plus tard, le 20 janvier, l’intersyndicale a obtenu une réponse positive à un certain nombre de ses revendications, mais un point de blocage persistait autour de la revalorisation générale des salaires et de la mise en place d’une prime de panier-repas. Le lendemain, l’employeur proposera une revalorisation de salaire à tou·tes les employé·es et agent·es de maîtrise à hauteur de 1,9 %.

La victoire au bout de la lutte

La grève sera reconduite jusqu’au cinquième jour. Face à une montée en puissance du conflit, la direction a revu ses propositions. Grâce à leur lutte, les salarié·es de B & M ont obtenu 2,1 % d’augmentation générale, le 13e mois pour les niveaux 6 et 7, la prise en charge totale par l’employeur de l’augmentation de la mutuelle, une augmentation conditionnée de 20 % de la remise octroyée sur la carte personnelle, mais aussi l’engagement des discussions autour de la mise en place d’une prime de panier-repas avant la fin de l’année et une organisation des temps de pause par secteur d’activité.

Une centaine de salarié·es se sont mis en grève lors de ce conflit. Par leur détermination et leur unité, elles et ils ont pu peser de tout leur poids sur la négociation, et en infléchir le cours en leur faveur. Néanmoins, l’intersyndicale reste vigilante : « C’est une victoire en demi-teinte, elle sera totale lorsque la direction aura respecté ses engagements » indique ainsi le syndicat CGT B & M dans son communiqué. Nul doute que dans le cas contraire, les salarié·es et leurs syndicats se tiendront prêt·es.