Une alerte sur la menace de l’extrême droite et du capitalisme autoritaire 

Dans son intervention, Sophie Binet a dressé un constat alarmant : l’accélération de l’alliance entre les milliardaires et l’extrême droite, visible à travers la coalition entre Donald Trump et Elon Musk aux États-Unis, ou encore la croisade réactionnaire de Vincent Bolloré et Pierre-Edouard Stérin en France. Pour elle, ces dynamiques révèlent un fait essentiel : “Le capitalisme voit désormais la démocratie comme un problème” et favorise des gouvernements autoritaires pour maintenir son emprise sur l’économie mondiale. 

L’histoire récente en Autriche en est un exemple frappant. Le patronat a pesé pour que les conservateurs s’allient à l’extrême droite, permettant ainsi à un dirigeant néonazi de devenir Premier ministre. 

Face au danger, un syndicalisme de combat et de solidarité 

La résistance à ces attaques passe par un syndicalisme fort, unitaire et engagé dans les luttes sociales et sociétales. Ainsi, la secrétaire générale de la CGT a appelé à lier les combats sociaux aux luttes féministes, antiracistes et environnementales. 

“L’extrême droite prospère sur le déclassement du travail qui ne paie plus et sur la destruction de nos services publics. Quand on ferme une usine, quand on ferme un service public, on fait élire un député d’extrême droite.” 

Vers une “maison commune” CGT – FSU 

Dans cette lutte contre l’extrême droite et l’austérité, la convergence des organisations syndicales est essentielle. Sophie Binet a salué les efforts entrepris entre la CGT et la FSU pour renforcer leur travail commun. 

Elle a défendu l’idée d’une “maison commune” syndicale, qui permettrait de mieux coordonner les actions en faveur des services publics, de la justice sociale et de la défense des travailleurs. 

“Le travail que nous sommes en train de renforcer entre nos organisations, cette maison commune dont vous allez, je l’espère, valider l’édification, est donc déterminant pour lutter contre l’extrême droite.” 

Cette unité s’est déjà manifestée lors des mobilisations contre la réforme des retraites et durant les élections législatives, où le mouvement syndical a joué un rôle décisif pour barrer la route à l’extrême droite. 

Dans ses conclusion, Caroline Chevé, nouvelle secrétaire générale a confirmé ce travail : 

« La FSU a réaffirmé dans ce congrès sa disponibilité pour renforcer les liens avec les autres organisations syndicales pour proposer une refondation du syndicalisme » 

Un syndicalisme optimiste et offensif 

Sophie Binet a rappelé que les victoires syndicales récentes doivent être mises en avant pour encourager la mobilisation : 

“Nous devons toujours valoriser nos victoires. C’est grâce à notre mobilisation et notamment à la grève du 5 décembre que nous avons gagné l’enterrement des 3 jours de carence, l’annulation des 4 000 suppressions de postes d’enseignants et la revalorisation des pensions des retraités.”

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. ( – Lu)

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