Petite enfance : “Ce n’est plus possible qu’on nous force à maltraiter des bébés”

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Plus de 35 rassemblements et manifestations sur tout le territoire

La journée de mobilisation du 19 novembre est une première étape très réussie avec plus de 35 rassemblements et manifestations sur tout le territoire. À Paris, une délégation a été reçue au ministère, elle a pu rappeler la priorité d’apporter des solutions immédiates aux personnels de la petite enfance et aux familles. 

Des mesures concrètes doivent être prises

La CGT alerte : ce n’est plus possible que les rapports et les livres dénonçant des scandales s’accumulent et qu’aucune mesure concrète ne soit prise pour endiguer la situation. 

Il faut prioritairement sortir l’accueil collectif du privé lucratif et donner les moyens au service public de la petite enfance pour la sécurité des enfants, l’amélioration des conditions de travail et de rémunération des personnels.

Les salarié·es de la petite enfance souffrent aussi de ce système lucratif où la logique de rendement et la pression quotidienne conduisent à une perte de sens généralisée de leur travail.

Depuis 20 ans, le désinvestissement dans les crèches publiques et associatives de la part de l’État et des collectivités a permis une manne financière pour des groupes privés avides qui recherchent le profit à tout prix. 

La CGT s’est toujours opposée à la marchandisation du secteur de la petite enfance et n’a eu de cesse d’alerter sur les graves dérives qui allaient en découler. 

Dérives allant jusqu’à l’horreur, entrainant le décès d’un bébé dans une micro-crèche de Lyon. Plusieurs rapports démontrent que ces dysfonctionnements sont systémiques et, pourtant, aucune réponse n’est apportée. Pire, le gouvernement s’obstine à vouloir financer du low-cost et met ces dérives sous silence.

Pour mettre fin à la crise la CGT défend :

un modèle de service public de la petite enfance en dehors du secteur marchand avec des acteurs non lucratifs (associatif ou public) ;le développement en nombre suffisant de modes d’accueil diversifiés dès la fin du congé maternité, dans le cadre d’un service public de qualité : accueil collectif, familial, au domicile des parents, adapté aux horaires de travail et aux besoins des enfants ;le dégagement des financements croisés nécessaires : État, collectivités territoriales, Sécurité sociale (Caf) ;la conditionnalité des subventions à des critères éthiques ;la réforme de la PSU (prestation de service unique) pour baisser la pression sur le taux de remplissage imposé aux structures ;l’abaissement des contributions financières parentales, la CGT revendiquant à terme la gratuité du service public ;la revalorisation significative de l’ensemble des salaires de la filière ;la prise en compte de la pénibilité, permettant un départ anticipé à la retraite avant 60 ans ;la mise en place de filières de formation initiale et continue, dans le cadre de l’Éducation nationale et du service public pour les personnes désirant accéder aux métiers de la petite enfance.