Adoptée le 18 décembre 2023, la loi « plein-emploi » est une nouvelle attaque du gouvernement contre les travailleur·ses – en particulier les plus précaires – au bénéfices des entreprises.
Une loi injuste au service du privé
Elle offre notamment plus de place aux opérateurs privés dans l’accompagnement et la formation des privé·es d’emploi (les sous-traitants privés de France travail ont coûté 1,6 milliard d’euros en 2024) et transforme le service public de l’emploi en véritable « police » des précaires. En effet, les personnes pouvant prétendre RSA doivent désormais justifier de 15 heures d’activité par semaine pour en bénéficier, ouvrant aux entreprises un nouveau vivier de main-d’œuvre gratuite.
Une campagne pour sensibiliser sur les dangers de la loi
Le CNTPEP-CGT a lancé en mars une grande campagne de témoignages pour sensibiliser le grand public sur les ravages de la loi « Plein emploi ». Les témoignages recueillis serviront également à démontrer la nocivité de la loi à la direction de France travail, qui prétend qu’elle est positive pour les privé·es d’emploi.
Tou·tes mobilisé·es le 3 avril
Le CNTPEP-CGT appelle également à une mobilisation nationale le 3 avril pour arracher le retrait de la loi « plein emploi » et obtenir de nouveaux droits, notamment :
la réduction du temps de travail à 32 heures ;
- l’avancement de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans ;
- un plan contre la grande pauvreté via la mise en place d’une véritable allocation chômage minimale pour tou·tes et une revalorisation de 10 € par jour de toutes les indemnités ;
- la suppression des dispositifs d’exonération et d’exemption des cotisations sociales ;
- l’annulation de la loi « Plein-emploi » et des décrets de l’Assurance chômage ;
- l’ouverture d’une négociation pour une nouvelle convention ayant pour objectif l’indemnisation de tou·tes les privé·es d’emploi et précaires.