La CGT démonte les idées reçues et rétablit la vérité : non, la dette publique n’est pas hors de contrôle, et oui, il existe d’autres choix politiques que l’austérité !
1. La dette publique : une charge bien moins lourde qu’on le dit !
Le gouvernement et les économistes libéraux aiment agiter le spectre de la dette pour justifier leurs politiques d’austérité. Mais regardons les faits :
- Comme l’État réemprunte pour rembourser ses dettes, seuls les coût des intérêts impactent son budget. Même si la dette augmente, son poids sur les finances publiques a diminué de 43 % entre 2011 et 2020, notamment grâce à la baisse des taux d’intérêts. Malgré une hausse des taux d’intérêts depuis 2021, les montants en jeu restent faibles – seules 3 % des dépenses publiques sont consacrées à la dette !
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- L’inflation fait baisser le coût réel de la dette. L’augmentation des prix fait baisser la valeur de la monnaie. À taux d’intérêt constant, l’État débourse en réalité moins d’argent. La dévaluation de la dette du fait de l’inflation est ce qu’on appelle la « taxe inflationniste », qui permet de calculer la valeur économique réelle des charges d’intérêts – bien plus faible que les chiffres avancés par les comptables nationaux !
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- Cette « taxe inflationniste » serait de 66 milliards d’euros en 2024. Alors que la loi de finance révisée pour 2024 prévoit une charge nominale d’intérêts de près de 51 milliards d’euros, en tenant compte de la « taxe inflationniste », la charge réelle de la dette serait… négative, à hauteur de – 15 milliards d’euros !
- Conclusion : Non, la dette publique ne va pas ruiner la France !
2. Ce que le gouvernement ne vous dit pas : l’État subventionne les entreprises, au détriment des services publics !
Pendant qu’on nous parle de dette, un véritable scandale budgétaire se déroule sous nos yeux : l’État dépense chaque année près de 200 milliards d’euros en aides aux entreprises… sans condition ni contrepartie !
Quelques comparaisons frappantes :
- C’est 2,5 fois le budget de l’Éducation nationale.
- C’est 5 fois celui de la Transition écologique.
- C’est 8 fois le budget de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
- C’est 11 fois celui de la Santé et des Solidarités !
Le vrai « trou » dans le budget de l’État, ce n’est pas la dette, c’est l’argent versé sans contrôle au patronat !
Ces aides, censées créer de l’emploi et stimuler l’investissement, servent surtout à garnir les poches des actionnaires. En 2024, les entreprises du CAC 40 ont versé plus de 100 milliards d’euros en dividendes. Pendant ce temps, les services publics sont à l’agonie et le gouvernement impose des coupes dans les dépenses sociales.
Assez d’hypocrisie ! Plutôt que s’attaquer aux droits des travailleur·ses, il faut mettre fin aux cadeaux fiscaux faits aux grandes entreprises et réorienter ces milliards vers les services publics et la transition écologique.
3. Refusons l’austérité, exigeons une autre politique économique !
Face à ces constats, le gouvernement persiste dans sa politique d’austérité, avec un plan de 50 milliards d’euros de coupes budgétaires en 2025. Un choix injuste et injustifié !
Réduire les dépenses publiques, c’est affaiblir l’économie !
- Moins d’investissement dans les services publics = moins d’emplois et de croissance.
- Moins de protection sociale = plus de précarité et d’inégalités.
Il existe d’autres choix politiques !
- Taxer davantage les superprofits et les revenus financiers.
- Conditionner les aides publiques aux entreprises pour éviter qu’elles ne servent à verser des dividendes.
- Investir massivement dans les services publics et la transition écologique, plutôt qu’offrir des milliards aux multinationales.
Nous n’avons pas à payer pour des politiques qui ne servent que les intérêts des plus riches !
La CGT appelle à la mobilisation contre l’austérité !
Nous ne devons pas laisser le gouvernement et le patronat imposer leur discours fataliste. La dette actuelle n’est pas un problème : c’est l’austérité qui l’est !
Syndiquez-vous à la CGT pour exiger :
- une fiscalité plus juste, avec une taxation accrue des profits et des revenus financiers ;
- l’arrêt des coupes budgétaires et le renforcement des services publics ;
- une conditionnalité stricte des aides aux entreprises, pour qu’elles servent réellement à créer de l’emploi et non à enrichir les actionnaires.
L’austérité n’est pas une fatalité.
➡️ Pour aller plus loin, retrouvez notre analyse complète sur la « taxe inflationniste ».