Séverine Déjoux, déléguée syndicale centrale CGT à l’usine de Vencorex de Pont-de-Claix en Isère
✊ Urgence à la nationalisation de Vencorex
Si Vencorex ferme, c’est toute une filière industrielle qui est menacée, et des milliers de familles qui seront au chômage.
Pour répondre à l’urgence sociale mais aussi défendre note souveraineté industrielle, il faut nationaliser ! pic.twitter.com/oIO9YZhtLB
— La CGT (@lacgtcommunique) January 27, 2025
La société productrice de produits chimiques avait été placée en redressement judiciaire le 10 septembre, et les salarié·es se sont mis·es en grève pendant soixante-trois jours afin de défendre leur emploi.
Si un accord de fin de conflit a été signé le 24 décembre dernier, le combat continue : l’unique repreneur ne garantit la préservation que de 54 emplois sur les 450 de l’entreprise, et les salarié·es continuent de demander la nationalisation temporaire du site.
De la sauvegarde de l’activité de Vencorex dépendent bien plus d’emplois que ceux des salarié·es de l’usine, car l’entreprise fournit nombre d’autres acteurs de la filière.
Véronique Dellavecchia, (site de Pierre-Bénite, 69) et Samuel Grémont (site de Serquiny, 27) – syndiqué·es CGT à Arkema
😡 1,5 MILLIARDS d’euros de bénéfices et pourtant Arkema licencie !
Véronique, travailleuse sur le site de Pierre Bénite et Samuel du site de Serquiny nous résument la situation ⤵️ pic.twitter.com/3Xy6OeeTFM
— La CGT (@lacgtcommunique) January 29, 2025
La direction a annoncé la suppression de 154 emplois sur le site de Jarrie (38), prétextant des difficultés d’approvisionnement du fait de la situation de Vencorex. Cela ressemble fort à un effet d’aubaine, d’autant que la direction n’a pas donné suite à la demande des élu·es du CSE de fournir les dossiers techniques justifiant l’arrêt de leurs activités.
À Pierre-Bénite, une soixantaine d’emplois sont également menacés. Arkema est un exemple central de l’effet du démantèlement de l’outil industriel français sur la sûreté nationale, l’entreprise fournissant des composants essentiels à l’industrie de la défense et de l’aérospatiale.
La CGT Arkema appelle d’ores et déjà à un rassemblement le 5 février sur le site de Jarrie pour défendre les emplois. Les salarié·es du site de Jarrie sont déjà en grève depuis le 5 décembre.
Emmanuel Ramos, élu CGT au CSE de Michelin Cholet, et Arnaud Dormoy, syndiqué CGT à Michelin Cholet
🛞 Michelin : des usines pérennes fermées pour engraisser les actionnaires !
1,4 milliards d’euros de dividendes versés en 2024 et des aides d’aides publiques massives… Pourtant ce sont plus de 1000 emplois qui vont être détruits.
On ne laissera pas faire ✊ pic.twitter.com/rpFufOQxs1
— La CGT (@lacgtcommunique) January 30, 2025
Les bons résultats n’empêchent pas les plans de licenciement.
Prétextant « l’effondrement de l’activité » qu’il faut mettre en perspective avec un résultat de 3,4 milliards d’euros, et 1,4 milliard d’euros de dividendes distribués aux actionnaires en 2024, Michelin a annoncé la fermeture des sites de Vannes (56) et Cholet (49), pourtant rentables.
Comme plus de 1 250 de leurs collègues, Emmanuel et Arnaud ont appris la suppression de leur emploi d’ici 2026 – voire plus tôt. Compte tenu des propositions dérisoires de la direction le 22 janvier pour les salarié·es de Vannes et Cholet, et des augmentations de salaires insuffisantes à l’issue des NAO, les salarié·es de Michelin sont appelé·es à se réunir le 4 février prochain à Clermont-Ferrand.
Catherine Émery, déléguée syndicale centrale R&D de Sanofi
🚨 Sanofi : 10 000 suppressions de poste en 5 ans ?
Quand une politique antisociale se mêle à des risques pour la santé publique, c’est le cocktail explosif chez le poids lourd de la santé.
Catherine, travailleuse chez Sanofi, nous fait le point sur la situation pic.twitter.com/fMmTKGPxnZ
— La CGT (@lacgtcommunique) January 28, 2025
Les suppressions d’emploi n’épargnent pas les plus grands groupes
Sanofi, grand groupe du CAC 40 générant 10 milliards d’euros par an souhaite passer sous la barre des 10 000 salarié·es en France à l’horizon 2030 – le groupe emploie actuellement 19 700 salarié·es.
Les suppressions de postes s’enchaînent : 135 postes supprimés sur les sites d’Aramon (30) et Sisteron (04), 288 à Vitry-sur-Seine (94), 16 à Gentilly (94), 26 à Montpellier (34)… Sanofi a même cédé 50 % de sa filiale Opella, entre autres productrice du Doliprane, à un fonds de pension américain. Le groupe, qui touche chaque année 100 millions d’euros d’aides au titre du crédit d’impôt recherche, est prêt à sacrifier ses travailleur·ses sur l’autel du profit…
Zohra Dirhoussi, déléguée syndicale centrale CGT Carrefour
📈 Carrefour : 40% d’augmentation pour les actionnaires, mais des miettes pour les salarié·es !
Zohra, travailleuse chez Carrefour, nous parle des pratiques scandaleuses du géant du commerce.
Avec des milliers de camarades, elle était présente devant Bercy pour dire stop ✊ pic.twitter.com/M7ilKCguMG
— La CGT (@lacgtcommunique) January 31, 2025
Les suppressions d’emplois massive ne touchent pas que l’industrie
Si Auchan a récemment défrayé la chronique avec l’annonce de la suppression de 2 389 emplois malgré le milliard de dividendes versé à ses actionnaires en 2022-2023, Carrefour n’est pas en reste : le groupe a récemment annoncé la cession de 39 magasins en location-gérance, sortant de facto près de 4 300 salarié·es des effectifs du groupe.
La location-gérance n’est rien d’autre qu’un plan social déguisé, car elle permet la suppression de postes au sein du groupe Carrefour via les transferts de contrats. Face à cette stratégie délétère, les salarié·es de Carrefour se mobilisent dans plusieurs enseignes, comme à Bourges (18) le 23 janvier, à Givors (69) le 29 janvier, à Salaise-sur-Sanne (38) le 30 janvier ou encore à L’Isle-d’Abeau (38) le 31 janvier.