Chez Geodis Calberson, la lutte a payé ✊🏼

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“Chez Geodis il n’y a que quand on fait grève qu’on obtient quelque chose”

Après trois semaines de grève, ils ont obtenu 150€ bruts d’augmentation par mois 🔥
 

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« Chez Geodis, il n’y a que quand on fait grève qu’on obtient quelque chose » déplore Laurent, délégué CGT chez Geodis Calberson à Gennevilliers (92). Et pour cause : comme en 2022, les salarié·es de cette filiale de la SNCF spécialisée dans la logistique ont dû se mettre en grève pour être entendu·es, au bout de trois semaines de lutte.

Une proposition inacceptable de la direction

Face à des conditions de travail difficiles dans le froid et la poussière, les salaires ne suivent pas. Le problème est amplifié par l’absence de grille de salaire, qui fait qu’à poste égal des salarié·es sont payé·es 200 à 300 euros de moins que leurs collègues d’autres sites.

La CGT est donc arrivée à la table des négociations annuelles obligatoires (NAO) avec des revendications pour répondre à ces problématiques :

  • une augmentation de 200 euros bruts pour tou·tes les salarié·es du site ;
  • la création d’une grille des salaires ;
  • de meilleures conditions de travail.

Contre-proposition de la direction : 35 euros d’augmentation, au prétexte de difficultés financières. 

Geodis a pourtant réalisé 260 millions d’euros de bénéfices en 2023, et a distribué 15 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires.

Face à cette proposition inacceptable, les salarié·es se sont mis en grève reconductible le 18 février. « On est le premier transporteur français et le troisième européen, pourtant nous qui fournissons le travail, on nous propose des miettes » déclarait Laurent dans les colonnes de L’Humanité.

Plus de 90 % de grévistes

Si ce n’était pas la première grève menée par les salarié·es de Geodis Calberson, pour la première fois toutes les équipes (matin, après-midi et nuit) ont rejoint le mouvement en même temps. Au total, plus de 90 % des salarié·es du site étaient en grève.
 

Un piquet de grève a été monté devant l’usine, et les salarié·es se réunissaient en assemblée générale à 18 heures et à 22 heures tous les jours pour échanger sur leurs revendications et voter la reconduction du mouvement.

Loin d’être isolé·es, elles et ils ont reçu le soutien des salarié·es des autres sites de Geodis, de l’union locale CGT de Gennevilliers, de l’union départementale CGT des Hauts-de-Seine, de la Fédération CGT des Transports, de la secrétaire générale de la CGT, et de divers partis politiques et associations. Une caisse de grève a également été mise en place pour soutenir l’action des grévistes.

150 euros d’augmentation après trois semaines de grève

Un accord de fin de conflit a finalement été signé le mardi 11 mars, après trois semaines de grève et plus d’une dizaine de rencontres avec la direction.

Grâce à leur lutte, les salarié·es de Geodis Calberson ont arraché :

  • 100 euros d’augmentation immédiate pour les salarié·es de la plateforme et 50 euros supplémentaires en août ;
  • 50 euros d’augmentation immédiate pour le personnel administratif et 50 euros supplémentaires en décembre ;
  • 5 % d’augmentation de la prime d’ancienneté pour l’ensemble des salarié·es et 10 % pour les salarié·es ayant plus de dix-huit ans d’ancienneté ;
  • la prise en charge du carburant pour les salarié·es qui ont un véhicule.

Dans un communiqué en date du 12 mars, l’union départementale des Hauts-de-Seine salue la victoire des salarié·es de Geodis Calberson, et rappelle qu’elle concerne bien plus que les travailleur·ses de Gennevilliers : « Cette lutte montre que par la détermination, et par la grève, […] les victoires sont possibles. […] Elle donne de l’espoir pour tou·tes les autres salarié·es qui luttent dans le département et en France. […] Alors que les dividendes pleuvent par milliards, la CGT n’accepte pas que les salarié·es soient privé·es d’augmentation de salaire. »