Bilan Macron : une situation salariale catastrophique

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3 millions de salarié·es sont désormais au SMIC, c’est la “smicardisation”

Dans les branches professionnelles les premiers échelons de grille de salaire (“minima”) sont parfois toujours inférieurs au SMIC.
De façon plus structurelle et sur le long terme les salarié·es font face à : 

une baisse de leur pouvoir de négociation liée à la baisse des moyens syndicaux une progression des augmentations individuelles de salaire, au détriment des augmentations générales, mais aussi des modes de rémunération “alternatifs” qui ne comptent ni pour la retraite, ni pour la Sécurité sociale comme les primes (y compris “prime Gilets jaunes” ou prime de partage de la valeur PPV), l’épargne salariale (intéressement, participation)

Résultat : le pouvoir d’achat a baissé en 3 ans

Voilà le contexte catastrophique dans lequel arrivent les élections législatives déclenchées par le président de la République.
Seule la mobilisation a permis d’augmenter les salaires au-delà de la hausse automatique du SMIC

En 8 mois depuis la conférence sociale sur les salaires le gouvernement et le patronat n’ont rien fait. Les seul·es qui ont bougé sur les salaires et permis de faire avancer les choses, ce sont les salarié·es avec leurs syndicats en se mobilisant notamment par des grèves.

 

Petite entreprise : avec la CGT les salariés ont gagné des avancées chez G’IMPRIM 👏
+ 100 € brut / mois
suppression prime non cotisée convertie en prime socialisée de 4000 €
Contre la smicardisation il faut que les salaires augmentent comme l’inflationhttps://t.co/BLo1wI9PX5 pic.twitter.com/u6fUAy5Fap

— Thomas Vacheron (@ThomasVacheron_) March 23, 2024

 

La grève féministe du 8 mars 2024 a aussi permis de remettre la pression sur le gouvernement pour qu’il mette en place de vraies politiques de lutte contre les inégalités professionnelles.

 

100 000 personnes à Paris pour un #8mars sous le signe de la joie et de la combativité !✊
Syndicats, associations et militant•es en #GreveFeministe pour de nouveaux droits. Un message clair pour le patronat et le gouvernement : l’égalité salariale c’est maintenant pas en 2186 ! pic.twitter.com/hlr9KnZHVp

— Sophie Binet (@BinetSophie) March 8, 2024

Seule exception côté patronal : la sortie critique du patron de Michelin sur le niveau du SMIC

Celle-ci a eu trois avantages :

Elle a créé de la confusion au sein du patronat et du gouvernement, qui s’opposent à aux hausses générales de salaire, au “coup de pouce” au SMIC et au mécanisme d’indexation automatique du salaire minimum Elle a permis de faire la lumière sur les mensonges de MichelinElle a permis qu’on parle du SMIC, des salaires, des grèves dans les médias. 

Mais il est déplorable qu’il faille un commentaire d’un patron du Cac40 pour qu’enfin les représentant·es des salarié·es soient invité·es dans les médias à parler des salaires. 

Les mobilisations se poursuivent aujourd’hui 

L’urgence salariale existe toujours, et les luttes pour obtenir de meilleurs salaires aussi.

Au mois de juin 2024 des mobilisations ont eu lieu : 

dans les entreprises de service numérique comme CapGemini 
 dans des territoires comme à Roissy-Charles de Gaulle 
 dans la fonction publique, 
 dans l’énergie
 dans la culture et le spectacle, 
 des entreprises comme Ouest France

 

Face au péril que représente l’extrême droite avec son idéologie raciste et ultra libéral, la CGT appelle à voter pour le programme du nouveau front populaire.

 

→ Retrouvez le replay du webinaire sur les salaires sur les différentes plateformes :

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