12 décembre 2024 : une journée de mobilisation pour l’emploi partout en France
🔴 300 PSE : près de 300 000 emplois menacés ou supprimés, dans un contexte où les entreprises s’enrichissent toujours plus, les vagues de suppressions d’emplois dans l’industrie se multiplient et impactent durement la France.
Depuis plusieurs mois, la CGT alerte sur la situation industrielle désastreuse
Une tendance globale à l’accélération du rythme de mise en oeuvre de plans de suppressions d’emplois se dégage, avec plus de 120 plans concentrés sur la période juillet-novembre 2024, dont 89 sur la seule période septembre/novembre.
Cette journée de mobilisation est organisée pour interpeller les pouvoirs publics et le président de la République.
Plans sociaux : “Il faut mettre en place des mesures d’urgence pour empêcher ces licenciements”@BinetSophie, secrétaire générale de @lacgtcommunique, invitée de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/eWwiQ0vmc6
— RTL France (@RTLFrance) December 12, 2024
Après des années de politique de l’offre inefficace et de cadeaux aux entreprises sans contreparties, l’industrie française est au plus mal, il est urgent d’agir.
L’Europe a besoin d’un moratoire sur les licenciements. Déclaration de la CES à lire ici
La CGT réclame des mesures d’urgence :
La mise en place d’un moratoire sur les licenciements pour sauvegarder les emplois et l’industrie. Renforcer la loi Florange qui impose actuellement la recherche d’un repreneur aux entreprises de plus de 1000 salarié·es mais ne prévoit aucune obligation de cession pour l’entreprise ; Un plan national de maintien et de relocalisation des outils et emplois industriels, piloté par un État assumant un rôle d’acteur central de l’industrie ; Un retour immédiat aux tarifs réglementés de vente de l’électricité et du gaz ; Des assises de l’industrie pour définir une grande loi de réindustrialisation du pays qui réponde au défi environnemental.
“On ne croit pas à la magie à la CGT, par contre on propose un moratoire sur les licenciements”@BinetSophie, secrétaire générale de @lacgtcommunique, invitée de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/zyLD1sahK3
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132 initiatives programmées dans 77 départements
Vencorex à Pont-de-Claix (38)
La CGT donne rendez-vous devant la préfecture de l’Isère à 11 heures et a d’ailleurs demandé à rencontrer la préfète Catherine Séguin, fraîchement nommée, afin de demander un moratoire sur le secteur industriel.
Car les salariés de Vencorex – en grève depuis la fin du mois d’octobre – Valéo ou encore Arkéma pour ne citer qu’eux, se mobilisent pour empêcher les suppressions de postes. France Bleu Isère
Au-delà de ces revendications, la CGT craint un “effet domino”. “La fermeture de Vencorex peut induire une suppression de 5.000 emplois, car des entreprises de métallurgie fournissent des pièces.
Donc une fermeture peut avoir des conséquences chez ces fournisseurs, et également des entreprises clientes” explique-t-il. Il craint à terme, “une perte de notre souveraineté industrielle, car il y a un risque que ce que l’ont produit ici soit produit ailleurs, comme le sel produit à Vencorex fournit ArianeGroupe, qui fabrique le carburant pour la fusée Ariane”, poursuit Nicolas Couard.
➡️ Relire l’article sur Vencorex pour mieux comprendre la situation
Valti Montbard (Côte-d’Or)
Lors d’un conseil économique et social (CSE) exceptionnel le 11/12, les représentants syndicaux de Valti ont confirmé que cette entreprise de métallurgie n’a pas trouvé de repreneur. 130 emplois sont menacés.
Les syndicats connaissent la suite : “on sait qu’on va vers la liquidation judiciaire.” Mais pour que le tribunal de commerce puisse prendre cette décision, il faut que Valti soit en cessation de paiement.
Les clients se sont empressés de passer leurs dernières commandes. “On s’attend à être dans cette situation à partir de la deuxième quinzaine de janvier”, explique Franck Chesseron, délégué CGT de l’usine. France 3 Bourgogne Franche-Comté
Michelin à Cholet (49)
➡️ En savoir plus ici
Fonderies de Bretagne Morbihan (56) (en présence de Sophie Binet)
Près de 200 salariés de Naval Group à Lorient ont débrayé ce jeudi 12 décembre 2024, à l’appel de la CGT Arsenal : la CGT empêche la tenue du CSE et appelle à rejoindre la Fonderie de Bretagne.
PPG en Côte-d’Or (21)
Sandrine Mourey (membre du bureau confédéral) est présente au rassemblement de Genlis devant PPG pour demander le maintien du site et des emplois avec le soutien des fédérations de la santé, de l’éducation, des territoriaux, de la Fnaf.
Des commerçants qui ont baissé le rideau en soutien à la cause.
D’autres points de rassemblements
Toulouse
À Toulouse, on a recensé 500 manifestant·es de Thales, Airbus, Continental, services publics… près de 2000 suppressions d’emplois identifiées à ce stade sur le bassin d’emploi.